Principes généraux.
Je me suis interrogé sur la question de savoir si un satellite, associé à un canton, ne pouvait pas assurer toutes les fonctions liées à l’état des équipements de voie (aiguilles), à l’occupation des cantons environnants, à la signalisation, aux commandes à adresser aux locomotives pour adapter leur comportement (vitesse, klaxon etc…) ?
Avec le bus CAN qui présente la particularité de pouvoir échanger des messages « broadcasts », chaque satellite connait en temps réel l’état des tous les cantons de son environnement. Disposant de toutes les informations qui lui sont nécessaires, il lui est alors possible de prendre seul les décisions appropriées à la gestion de réseau.
Voilà résumé ce qu’il y a derrière l’expression « satellite autonome ». Un satellite sans gestion centralisée et surtout sans paramétrage fastidieux.
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- Quelques cartes satellites autonomes installées sur mon réseau.
Dans la version actuelle, les possibilités offertes sont particulièrement bien adaptées pour des petits et moyens réseaux, des dioramas, des va-et-vient sur lesquels je dirais, il n’y a qu’à poser les satellites à proximité des cantons, souder quelques fils, procéder à la reconnaissance mutuelle, régler les valeurs de servos moteurs d’aiguilles et c’est tout. Il est possible d’utiliser son réseau avec trois satellites pour en tester le comportement et d’ajouter un quatrième, puis un cinquième puis tous les autres. Rien de ce qui a déjà été fait n’est remis en cause.
Les satellites autonomes permettent de couvrir les besoins de la grande majorité des modélistes. Je suis bien conscient et j’assume le fait que cela ne répondra pas par exemple aux besoins d’une vaste gare cachée avec de nombreuses aiguilles ni encore à ceux d’un grand réseau complexe.
Voilà donc posés les principes généraux et la philosophie de ces satellites autonomes. Nous allons par la suite aborder l’aspect matériel et l’infrastructure ainsi que les principes de mise en œuvre.
Pour vous donner un petit aperçu, voici une situation filmée sur mon réseau. La locomotive à vapeur 231G quitte un premier canton pour se rendre sur le suivant. La signalisation du premier canton bascule du vert au rouge. La petite 030T arrive à son tour dans le premier canton. Elle est ralentie dès qu’elle est détectée (une commande est directement envoyée à la centrale DCC) puis elle s’arrête au moment où elle franchie le capteur en extrémité de canton.
Pour conclure ce premier article, je vais apporter une réponse à la question que vous vous posez certainement : Combien cela coute t’il ?
J’ai donc dressé un petit tableau du prix des principaux composants pour les cartes satellites et les cartes Railcom.
Je n’ai pas cherché à minimiser les prix. Bien au contraire, j’ai choisi comme référence ce qui se pratiquait chez les fournisseurs comme TME ou Mouser.
Il est évident que si vous vous approvisionnez sur des sites chinois, le prix des ESP32 par exemple seront inférieurs.
Par ailleurs, je me suis basé sur un équipement complet pour la carte satellite, mais il est probable que vous n’aurez à installer qu’un seul 74HC595 et un seul ULN2803 pour la signalisation. Ou pas du tout si vous n’installez pas de signalisation. Il en va de même pour certains borniers ou pour les prises RJ45 que vous pouvez trouver à moindre prix.
Chacun estimera si cela lui semble raisonnable ou non mais il faut juger au regard des avantages que cela peut vous apporter.
C’est ce que je développerai dans les articles à suivre.